En ce temps là : 1218
Ferry II et Thibaut le Bel son fils, ducs de Haute-Lorraine

 

Personnage : Lambyrin D’Ourches Sosa 53.447.760 de Sébastien PÉRETTE

Grand Maître de la Maison Ducale
° ~1178
+ ~1229
X Agnès de Lorraine, soeur du Duc de Lorraine, Thibault le Bel
° 1190
+ 1220

 

Ferry II – duc de haute-Lorraine – entrevue de Vaucouleurs en 1212.


En 1212 eut lieu à Vaucouleurs une entrevue entre :
· Henri fils de Philippe Auguste, roi de France
· Frédéric II de Hohenstaufen, roi de Sicile, futur Roi des Romains et empereur.
En présence du duc de Lorraine Ferry II. Ils signent tous les deux un traité de paix.
En 1212 le duc Ferry II de Lorraine prend parti pour le jeune roi de Sicile, Frédéric, que le pape pousse sur le poste d’Empereur, il lui prêt même 3.000 marcs d’argent et reçoit en gage la ville de Rosheim en Alsace.
Ferry II accompagne à cette occasion Frédéric à Toul puis à Vaucouleurs. Il repartira avec lui à Francfort ou Frédéric sera proclamé roi des Romains.
Le duc de Lorraine meurt le 9 octobre 1213. Son fils Thibaut va lui succéder sous le nom de Thibaut 1er dit le Bel. (Le Beau).


Thibaut le Bel duc éphémère de Lorraine


Nommé duc, Thibaut s’allie au concurrent de Frédéric II, l’empereur Otton
Avec lui il est battu à Bouvines le 27 juillet 1214, par le roi de France. Il abandonne rapidement Otton, l’empereur battu, et se rallie à Frédéric II, roi des Romains
Il assiste à son sacre comme Empereur, à Aix, le 25 juillet 1215, et se croise avec lui.

A nouveau il mène une mauvaise guerre contre Blanche de Champagne, le duc de Bar et le duc de Bourgogne, pour aider le prétendant Erard de Brienne au Comté de Champagne. Philippe de Brienne lui avait promis de lui faire allégeance pour une partie de ses futures terres barroises s’il l’emportait… il perdra.

Dans ce contexte, Frédéric II reprend Rosheim au jeune duc de Lorraine, et y installe une petite garnison.


La guerre des caves - 1218


Mécontent Thibaut marche sur Rosheim en avril 1218. L’avant-garde de son armée est commandée par le chevalier Lambyrin D’Ourches, son beau-frère, ancêtre direct de mon petit-fils Sébastien PÉRETTE.
Celui-ci commande la cavalerie et est donc plus rapide que le gros de la troupe. Mais il est convenu qu’il doit attendre le duc de lorraine avec la grosse partie de l’armée avant d’attaquer.
Peine perdue, il ne peut retenir l’enthousiasme (et l’appât du pillage) de ses hommes. Rosheim est pris sur le champ, les habitants et la garnison se barricadent dans le cimetière et l’église attenante. La bataille est gagnée… mais les soldats lorrains pillent les caves et rapidement la plupart d’entre eux sont ivres.
Les habitants s’enhardissent à sortir de leurs barricades, tuent ceux qui sont incapables de se battre, les autres quittent la ville et refluent vers l’ouest. Le gros de l’armée lorraine s’avance à ce moment vers eux, mais c’est trop tard, la surprise ne joue plus, Rosheim ne sera pas reprise.
De rage Thibaut va piller un certain nombre de villages alsaciens, puis reviendra sur sa forteresse d’Amance près de Nancy. (dot de sa femme, à cette époque Nancy n’est qu’un village).

 

Trahison du frère du Duc, loyauté de Lambyrin – Siège d’Amance - 1218
Notes prises dans les Mémoires de Florentin le Thierriat - Page 15

 

Frédéric II marche immédiatement sur Amance qu’il assiège. Blanche de Champagne accoure au secours de Frédéric, brûle Nancy et se joint au siège.

Thibaut doit bientôt se rendre, il ne peut compter sur aucun secours, et signer le traité d’Amance, Frédéric l’emmène captif. Une forte rançon va être demandée comme c’est l’usage à cette époque.
Trahison de Hughes 1er de Lunéville – frère (à vérifier) du duc Thibaut le bel
Thibaud de Lorraine est prisonnier de l'empereur suite à sa reddition et au traité d'Amance.

Le comte de Lunéville (Hughes 1er) met la conjoncture à profit, assemble ses partisans, trouve dans Philippe de Gerbéviller un séditieux dévoué; et pour couvrir sa conduite du voile de l'intérêt général, il appelle à lui un homme que les troupes affectionnaient, Lambyrin, de la maison d'Ourches, général des armées de Thibaud.
Ce sujet fidèle, qui joignait à la plus grande bonne foi, un courage et une conscience à toute épreuve, ne tarda pas à reconnaitre qu'on dressait des embûches à sa fidélité, et qu'on allait l'entrainer à des actes de rébellion envers son suzerain. Sans attendre l'événement, il s'avança vers les conspirateurs et les troupes assemblées, et leur parla ainsi :

"Quand vous m'avez mandé, j'ai pensé que le devoir seul vous animait, et les pierreries de ma femme que je vous apporte, vous persuadent qu'en me rendant parmi vous, que je n'ai d'autre motif que celui qui doit vous animer tous, la rançon de notre bon maitre. Pouvais-je surtout avoir une autre idée, quand mes premiers regards se sont portés sur un prince qui doit être l'appui du trône, ou brillèrent ses ancêtres.

Mais qu’entends-je ? On m'appelle pour concourir au déshonneur de ma patrie! O Lorraine, percez ce sein que le fer des combats a respecté, mais ne me couvrez pas d'ignominie.
Thibaud est notre maitre, réunissons nos fortunes pour former sa rançon, ou marchons en force sur Vürtzbourg, et délivrons au milieu du carnage, un prince sans lequel nous ne pourrions vivre heureux."

Lunéville pousse la candidature de Philippe de Gerbévillers pour que la ficelle ne soit pas trop grosse. Lambyrin rappelle que si vacance il y a, c’est Mathieu, le frère de Thibaut qui doit être nommé duc. Lunéville rétorque que Mathieu n’est qu’un jouvanceau.
Gerbéviller fut très mécontent de ce discours de Lambyrin, et l'assemblée, prête à se désunir, chancelait… lorsque l'on annonça des lettres de garantie de l'évêque de Metz et le retour prochain de Thiebaud

Le complot se meurt de lui-même…

Thibaut va être libéré, mais Frédéric le fera empoisonner secrètement par une courtisane qu’il lui a mis sur sa route avant de le relâcher…

 

Jean-Marie Perette